Retour sur 4 mois de « Freelance »
Dans 4 jours, cela fera 4 mois que je suis « libre », ou plutôt devrait je dire « nous » car nous sommes 2 à avoir changé de statut en même temps. C’est l’heure de faire un premier bilan sur ce qui a changé dans nos vies.
- Malgré la crise, nous avons trouvé une mission avant la fin de nos préavis, avec au final moins d’une semaine d’inter-contrat chacun. Et pourtant, nous n’avons que peu d’expérience : respectivement 3 et 4 années. Nos profils sont « standards » mais avec Internet, les sites de missions pullulent et le temps où il fallait être « connu », voir « reconnu » pour trouver une mission est bel et bien révolu.
- La création ensuite. Le choix, soit disant plus compliqué de l’EURL c’est révélé être d’une extrême simplicité. Tous les documents-types sont disponibles sur Internet et les démarches faisable à distance.
- Au quotidien, rien n’a changé ou presque. Les missions sont du même type qu’en étant en SSII, notre métier n’a pas changé. Il n’y que quelques petites paperasseries en plus : les factures et les notes de frais à la fin du mois. Un petite visite chez le comptable de temps en temps pour éclaircir certains points et transmettre les premières pièces comptables. Il faut compter entre 30 minutes et une heure par mois de travail supplémentaire par rapport à un salarié.
- Coté budget, c’est le bonheur, nous avons fait une augmentation de 50% de nos revenus net. Sans compter les dividendes qui pourront monter à 3 mois de revenus chacun si nous faisons de bonnes années, c’est à dire : si nous n’avons pas d’inter-contrat. Soit un potentiel doublement de salaire. Ça laisse rêveur et j’avoue avoir encore du mal à y croire.
- Coté épanouissement personnel, outre le fait de changer de mission après 3 ans chez le même client (ouf!), l’importance de rester « à jour » a pris tout son sens. Fini d’attendre le DIF ou que la DRH daigne accepter la formation de nos rêves. Si nous ne le faisons pas nous même, personne ne viendra le faire à notre place, du coup le temps libre que nous passions à se tourner les pouces, nous le passons dorénavant à nous auto-former : que ce soit en anglais, sur les technologies émergentes ou sur des domaines annexes tel que l’organisation, le management ou l’économie. Au programme : prototypes, livres, logiciels d’anglais, blogs, forums, conférences … En 4 mois j’ai plus progressé en anglais qu’en 10 ans de scolarité et plus appris techniquement qu’en 3 ans de salariat et je peux vraiment dire que cela me rend « heureux ».
La suite ? Toutes les portes sont ouvertes. Les possibilités d’évolution sont nombreuses. Ce qui est sûr c’est que jamais je ne serai de nouveau salarié. Nous n’hésiterons pas à prendre un mois de « vacances » supplémentaire pour passer des certifications ou à l’inverse, prendre 4 mois de vacances pour faire un tour du monde… ou développer un nouveau produit !
Félicitation et pourvu que ça continu de la sorte pour vous deux!
Sinon, je suis curieux de savoir la différence que cela fait par rapport en SSII au jour le jour. Sur le fait de devoir se vendre soit même, de ne plus avoir de commerciaux, de ne plus appartenir à une entreprise (même si en SSII, cela ne veut pas forcemment dire grand chose).
Autre question, l’augmentation de revenu ne va-t-elle pas être sabordée par les impots?
Bon courage et bravo d’avoir franchi le pas (ce qui n’est toujours pas prévu pour moi dans l’immédiat )
Il ne tiens qu’à nous de faire ce qu’il faut pour que ça continue ! Et c’est tant mieux, je m’ennuyai ferme avant. J’ai attendu longtemps la formation promis par ma SSII, que je n’ai jamais eu d’ailleurs. J’avais convenu d’un changement de mission avec mon commercial… mais avec l’excuse de la crise il n’en fut plus question. Certe, j’avais mon salaire qui tombait toujours à la même date mais pour le challenge et l’adrénaline je devais aller chercher du coté des jeux onlines.. c’est moyen !
Aujourd’hui, je ne peux pas dire que je change de mission « quand je veux » mais au moins je n’ai personne qui viendra me dire « non c’est la crise ». De plus mon choix de mission est potentiellement plus large, je peux travailler avec toutes les SSII, tous les clients finaux.
En contre partie, en cas de litige avec un client, rien ne rentre… c’est le risque et on doit vivre avec ça. Tu as travaillé dans les assurances, tu dois savoir que le risque, ça se calcul, ça se prépare. On a longtemps prit le temps de tester le marché avant de se lancer en pleine crise. A présent on prépare le futur, en épargnant tout simplement. Ce qui permet d’être serein et de se concentrer sur l’essentiel.
L’épargne est presque obligatoire, difficile d’emprunter, les banques te considère comme un précaire (au moins les 3 premières années). Le truc c’est d’emprunter avant de changer de statut.
Concernant les impôts, ça vaut toujours mieux de gagner plus.. Et puis il existe beaucoup de façon de défiscaliser… Intérêt d’emprunt, loi scellier, travaux d’isolation, aide à domicile, prise de capital (quand on mets 1000€ dans une société, on récupère 250€ de crédit d’impôts…). Je préfère avoir ce genre problème.
On peut aussi trouver son compte à rester salarié. Chacun fait ce qu’il veux, en tout cas, si tu en as l’envie, n’hésite pas, il n’y a rien de compliqué.
Je referai un bilan quand j’aurai changé de mission, peut être serai-je moins optimiste ! On verra.