Avant d’être Startupeur, Gérard était architecte urbaniste respecté et vénéré. Mais trop souvent, il a essayé de plier le web pour faire des applications dites « Stateful » où l’état du client est conservé côté serveur via les sessions. Ce qui amène pas mal de problèmes, en terme de performance bien sûr, car il est du coup difficile d’avoir un cache efficace, mais aussi des problèmes de développement, qui n’a jamais galéré à gérer le bouton « back » et à devoir mettre un bouton « back » spécifique dans son application alors que le navigateur lui-même en possède déjà un ?
La présentation de Habib, qui s’approche de la keynote a hypnotisé le public (et Gérard) en cassant les architectures dites « stateful » et antiweb, celle de Sadek et Guillaume montre que Play! pousse le développeur à embrasser le Web plutôt qu’à lutter contre lui.
Mais au fait c’est quoi une architecture Web ?
WAT ? Mais comment va faire Gérard pour ne faire que du CRUD ? Son application fait des vrais trucs de barbus.
En fait c’est super simple, lorsque vous avez de faire un truc « compliqué » (qui n’est pas CRUD), comme par exemple, déplacer une somme d’argent d’un compte A (ressource) à un compte B (autre ressource) vous n’allez, côté client ni demander de modifier le compte A, ni demander de modifier le compte B, mais ajouter une ressource à votre système (via un PUT) et ça, ben c’est du CRUD. Cette commande déclenchera l’exécution de notre traitement métier « complexe » de manière « Atomic » et « Asynchrone » (Toi qui es perspicace tu auras reconnu l’objet bancaire Transaction )
Ceci permet d’avoir entre autre une interface réactive, car l’envoie d’une commande dans une queue est d’une complexité constante.
Ha oui mais du coup, quand on va requêter pour savoir combien il y a sur le compte B il va falloir parcourir toutes les transactions ! (Gérard est fier de sa perspicacité)
Biensûr que non !! La solution est dans le chapitre en dessous avec CQRS, on va séparer le modèle métier d’écriture et le modèle métier de lecture et pré-calculer, dé-normaliser pour être efficace autant en écriture qu’en lecture.
Pour aller plus loin : Implementing REST
Le lien fort entre CQRS et la WOA, c’est le CRUD, une architecture CQRS est une architecture à base de commande, comme en WOA, l’idée est de créer des commandes plutôt que de modifier plusieurs entités du modèle. Cela revient donc à faire du CRUD, comme en WOA.
Une architecture CQRS (Command Query Responsabilty Segragation) sépare le modèle d’écriture du modèle de lecture ce qui va permettre :
Bien, se dit Gérard, mais si je suis asynchrone, je ne vais pas voir tout de suite le résultat de ma transaction sur mon compte ! C’est vrai. Mais ce n’est pas grave il faut être « relax », Habid appelle ça la « relaxation temporelle ».
Pour aller plus loin :
Maintenant qu’on ne fait que du CRUD, du Stateless et de l’asynchrone, cela permet de découper facilement nos applications en plusieurs petites applications ou API qui ne traitent que d’une seule problématique, réduisant encore la complexité du système d’information. Les applications web « finales » agrègent ensuite ces API pour présenter quelque chose de « complet » à l’utilisateur final. Évidement ces APIs simples et « unitaires » sont réutilisables par autant d’applicatifs finaux que nécessaires, permettant ainsi une ré-utilisatibilité et une interopérabilité maximale.
Appelez ça comme vous voulez, WOA, REST, CQRS, HTTP, Web. L’avenir est dans la simplicité du CRUD, l’asynchrone et le Stateless. C’est aussi l’avis de Gérard. Est-ce le vôtre ?
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